1 Le personnage au XIXème siècle de Madame Bovary.


1.1   Un personnage qui se détache du rôle conventionnel de la femme au XIXème siècle.  
   
1.1.1 Présentation du personnage à travers le résumé du roman.



     Le personnage éponyme Madame Bovary est une femme du XIXème. Grâce au sous-titre « Mœurs de province », nous pouvons deviner qu’à travers ce personnage, Gustave Flaubert a voulu peindre le portrait de la France provinciale du milieu du XIXème siècle. Le titre Madame Bovary nous prouve déjà qu'il s'agit d'une femme privée de son identité puisque le nom utilisé n'est pas le sien mais celui de son mari. Emma est en effet une femme qui se détache de plusieurs manières de son époque.

     Le nom de jeune fille de Madame Bovary est Emma Rouault. Elle vit dans une ferme avec son père après avoir passé sa jeunesse dans un couvent. Durant cette période d’enseignement religieux, Emma Bovary se nourrissait de livres romantiques, lui donnant une vision idéaliste de l’amour et de la vie. Elle s’ennuie avec son père dans cette ferme et rêve de rencontrer un homme qui s’occupera d’elle comme elle le mérite. Elle voit donc en Charles Bovary une échappatoire à cette vie monotone. Mais Emma va vite être déçue de son mariage avec cet homme, qui n’est qu’un médecin de village très banal, sans trait de personnalité intéressant. En se mariant avec Charles, elle avait des ambitions et rêvait d’une vie exaltante, or le caractère de son mari est d’un calme lassant, sans surprise ni rebondissement. Peu de temps seulement après avoir emménagé dans la maison de Charles à Tostes, Emma se rend compte que sa vie n’est qu’une répétition de tâches domestiques qu’elle n’apprécie pas effectuer. La jeune femme va passer beaucoup de temps avec sa chienne en récitant des répliques théâtrales afin de s’évader et de s’imaginer une vie idéale. L’invitation des Bovary au bal au château de Vaubyessard est une étape importante du livre et de la vie d’Emma puisque grâce à cet évènement, elle entrevoit ce qu’elle a toujours voulut, c’est-à-dire une vie privilégiée, de luxe. Sortant ses plus beaux vêtements à cette occasion, elle se fond avec aisance au milieu des invités, dansant avec certains d’entre eux et s’émerveillant devant la splendeur de l’endroit. En retournant à Tostes, Emma ressenti beaucoup de mélancolie et ne cessa de se remémorer ce bal où elle s’était senti tellement vivante. Elle n’appréciais plus du tout sa vie dans cette ville, et en tomba malade. Charles proposa à Emma de déménager à Yonville-l’Abbaye alors qu’elle était enceinte et grâce à cela elle espérait que sa vie changerai dans cette petite commune. En effet c’est là-bas qu’elle rencontra Léon, avec qui elle se lia d’amitié rapidement. Elle accoucha d’une petite fille qu’elle et son mari appelèrent Berthe mais ne sera jamais une mère aimante et attentionnée avec elle. Au fur et à mesure que le temps passait, Léon et Emma ressentaient de l’attirance l’un pour l’autre, alors que Charles la répugnait de plus en plus. Léon parti quelques temps après pour aller vivre à Paris, ce qui rendit Emma très triste. Mais après cela, l’arrivée au village d’un certain Rodolphe vint tout changer. Rodolphe Boulanger chercha à atteindre Emma et commença à la charmer. Très vite, ils eurent une liaison qu’ils savaient dangereuse. Mais Emma développa des sentiments amoureux envers Rodolphe au point de lui proposer de s’enfuir avec elle et sa fille, alors que pour lui, Emma n’était qu’une maîtresse de passage. Finalement, Rodolphe parti seul, ce qui rendit Emma malade, l’obligeant à rester au lit pendant plusieurs mois. La situation financière des Bovary était au plus mal alors que Monsieur Lheureux, le commerçant du village, vint réclamer les dettes qu’Emma lui devait pour s’être procuré des choses dans son magasin. Mais cette situation n’empêcha pas Charles d’emmener Emma au théâtre dès lors qu’elle se senti mieux : c’est là-bas qu’elle croisa Léon, avec qui elle resta quelques temps à Rouen. Malheureusement le père de Charles mourut, elle dut rentrer en hâte pour soutenir Charles. Monsieur Lheureux réclamait toujours les dettes d'Emma et cette dernière eut l'idée de se rendre à Rouen afin de demander de l'aide à Léon. Une fois là-bas, elle passa quelques jours avec lui, et vécurent des instants d'amour intense. Son amant accepta finalement de lui venir en aide et ils trouvèrent un moyen de correspondre par lettres pendant quelques temps. Mais Léon ne supporta pas l'éloignement alors il vint rendre visite à Emma ; celle-ci lui promis qu'elle trouverai un stratagème pour pouvoir se rendre à Rouen une fois par semaine. Pour cela, elle reprit la musique et Charles l'envoya prendre des cours de musique tous les jeudis. Alors, au lieu d'aller à ses cours, Emma passait sa journée en compagnie de Léon. Charles s'aperçut que sa femme n'était jamais allée à un seul cours de piano et c’est alors qu’Emma redoubla d'efforts pour mentir à son mari : elle lui cachait les paiements qu'elle devait à Monsieur Lheureux mais également sa relation avec Léon. Un jour, elle ne rentra pas à Yonville et Charles s'en inquiéta, ce qui eu pour effet de mettre en colère Emma qui lui reprocha de ne pas lui laisser assez de liberté. Par conséquent, elle put aller voir Léon quand elle le voulait sans que Charles ne s'en préoccupe. Mais très vite, le cauchemar commença pour Emma qui se fit rattraper par ses dettes, ce qui l'obligea à vendre des objets personnels pour gagner un peu d'argent. Ses efforts ne suffisant pas, elle reçut une lettre l'obligeant à rembourser sous peine qu'on lui retire tous ses biens. Le lendemain, des huissiers vinrent faire la liste des propriétés d'Emma afin de les mettre en vente. Elle se sentait perdue et alla demander de l'aide aux gens qu'elle connaissait, mais personne ne vint à son secours. Son dernier espoir était Rodolphe : elle alla lui rendre visite et lui demanda une grosse somme d'argent. Il ne possédait pas la somme qu'Emma lui réclamait ce qui la rendit encore plus déboussolée. Par désespoir, elle se rendit dans le « capharnaüm » de Justin Homais et prit une poignée d'arsenic qu'elle avala sans hésiter. Ce geste de découragement de la part d’Emma mit fin à ses jours.